Modifier ses gestes habituels

Allez hop, c'est les voeux, "bonne année" par-ci 🎉, "meilleurs voeux" par là 🎊. Je n'y échapperai pas et vous non plus. Alors à tous, une p***** d'année sous le signe de la créativité !

On attaque tout de suite avec ci-dessous un raisonnement qui existe uniquement pour justifier le reste de cette newsletter.

  • Qui dit "fêtes de fin d'année" dit "je reprendrai bien un peu de bûche".
  • Qui dit "je rependrai bien un peu de bûche" dit "je reprendrai bien encore un peu de bûche" (à répéter autant de fois que votre ventre le permet)
  • ...
  • Qui dit "beaucoup beaucoup trop de bûche" dit "résolution"
  • Qui dit "résolution" dit "salle de sport" (vous savez cet endroit que vous payez et où vous n'allez jamais)
  • Qui dit "salle de sport" dit "sport"
  • Qui dit "sport" dit "saut en hauteur" (ok, raccourci facile mais on s'en fout)

Oui, on est le 4 janvier et on va parler résolutions et saut en hauteur pour parler d'un point essentiel dans les comportements créatifs : la modification de ses gestes. ⚡️

Modifier ses gestes habituels plutôt que de créer à tout prix

Les réflexes lorsque l'on parle de créativité sont bien souvent de s'attendre à quelque chose de nouveau : un nouveau concept, un nouveau morceau de musique, une nouvelle recette de cuisine. On considère assez souvent la production finale comme étant le fruit d'un acte créatif. Aujourd'hui la plupart des innovations que vous retrouvez dans votre quotidien ne sont pas perceptibles directement et sont davantage dans les processus de fabrication (dans les actions mises en place pour obtenir votre tiramisu) que dans le résultat lui-même (votre tiramisu).Le premier champ possible (pas forcément le plus simple) d'application de la créativité est celui du quotidien et de l'amélioration de l'existant. Il s'agit moins d'avoir de nouvelles idées à produire que de modifier ses gestes habituels. On regarde cela avec Richard Douglas Fosbury.

L'évolution du saut en hauteur

Voici une image explicative des différentes techniques de saut en hauteur expérimentées depuis la création de cette discipline (qui, comme aurait pu le dire Gad Elmaleh quand il ne faisait pas de plagiat de sketch, "consiste à sauter le plus haut possible au-dessus d'un bâton").



Eh oui, tant d'évolutions entre le "ciseaux", "le rouleau occidental", l'"enjambement" jusqu'à la technique de dite de Fosbury, du nom de Richard Douglas Fosbury, ingénieur de 21 ans qui a pris le temps d'analyser le déplacement du centre de gravité dans les sauts des athlètes. Technique aujourd'hui répandue parmi tous les athlètes. 72 ans entre le premier cliché et le dernier avec dans les deux situations des dispositions morphologique et une capacité à faire des maths totalement identiques.

Ce qui a amené Fosbury à proposer ce nouveau geste ? Tout simplement, il était une "quiche" (ou une "pie" pour la version américaine) avec la technique du straddle et il adorait le saut en hauteur. Il s'est posé la question de venir modifier les gestes associés au saut en hauteur pour apprécier sa passion. Vouloir innover et être créatif, c'est avant tout modifier des gestes qui paraissent normaux et quotidiens avant même de proposer quelque chose de totalement nouveau.

Le truc et astuce est juste de vous poser la question sur une situation lambda : "Est-ce que je peux faire différemment ? Est-ce que j'ai une alternative ?" puis de vous y mettre quand une solution apparaît.

Et lorsqu'il s'agit de la modification d'une habitude, la difficulté n'est pas dans le fait d'essayer différemment une fois mais dans la répétition de ce geste. C'est ce qu'on appelle une résolution appliquée non ? 🤔

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