Vous l'aurez peut-être remarqué, cette newsletter ne vous est parvenue que maintenant en lieu et place de vendredi dernier. Le contexte géopolitique étant trop instable il était difficile d'amener de la clarté ou de la cohérence dans mon propos. Nous parlerons donc aujourd'hui de deux accords bien distincts.
Le premier accord : celui-ci est plus personnel et je vous le partage : le p***** de bouquin sera publié à horizon mars 2020 chez Dunod ! Nouvelle fraîche d'il y a quelques jours et que je suis très heureux de vous partager. Nous sommes en train de planifier les prochaines étapes (je vous en reparle plus bas comme d'habitude).
Le second accord,... eh bien on ne sait toujours pas s'il sera ratifié ni la forme qu'il prendra, mais on peut déjà commencer à l'analyser sous l'angle de l'innovation, il s'agit bien entendu du Brexit.
" Prototypage approximatif mais efficace version Bugs Bunny "
Loin de moi l'idée de vous détailler l'intégralité des étapes du Brexit et ses multiples rebondissements.
Depuis mars dernier le feuilleton du Brexit s'est considérablement intensifié en s'étalant entre reports, votes contestataires, chamailleries et négociations dans l'urgence. Il n'en reste pas moins que s'il y a eu des itérations dans les négociations, il y en a moins eu dans la réalité de ce que pouvait être le Brexit. Je m'explique, les simulations concrètes, de ce à quoi pourrait ressembler le Brexit dans le quotidien (pas sur des notes émises à Bruxelles) sont arrivées tardivement. Ce n'est que début janvier que des premières simulations physiques ont eu lieu pour modéliser des embouteillages. Le test a été réalisé avec 89 camions sur un aéroport dans le comté du Kent.
Côté français c'est sur le mois de septembre que des tests ont été réalisés mais davantage dans une logique de préparation que de projection de ce à quoi le Brexit pourrait ressembler.
Un exemple aurait pu (je fais des hypothèses) de proposer à une ville du Sud de l'Angleterre de vivre avec davantage d'embouteillage, une pénurie de médicaments spécifiques, des légumes et des fruits qui arrivent trop mûrs, une hausse du prix du papier toilette (> 80% du stock national est importé).
Imaginer de manière théorique un projet, en décrire les grandes lignes sur un bout de papier, c'est renforcer le poids des mots et parfois leur donner trop d'importance. A trop planifier et à vouloir coller au plan initial, on perd en spontanéité et en capacité d'adaptation à une situation sur le terrain. Tout dépend bien sûr de l'échelle, il est plus facile de tester pour un entrepreneur qui monte un concept que pour un état de sortir de l'Union Européenne. Mais le simple fait de tester permet de mieux comprendre la réalité, d'imaginer ce qui sera possible et ce qui le sera moins. C'est également un moyen de mieux comprendre ce que nous avons à gagner comme ce que nous pouvons perdre. Aussi pour le cas du Brexit, aurait-on pu imaginer les élections de juin 2016 avec des tests en amont aidant à mieux comprendre les conséquences du vote ? Plutôt que de simples constats ou même de dénigrements à coup d'infoxs, il serait intéressant sur des décisions politiques de mieux se projeter, tester et regarder à quoi peut concrètement nous amener nos décisions et nos votes.
Bon p***** de feuilleton britannique !
A dans deux semaines,
Gauthier